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Né en 1939 en Languedoc-Roussillon, au cœur des Corbières, j’ai une culture autant rurale que citadine. Mon arrière-grand-père maternel, garde mobile à Paris et peintre amateur, a côtoyé les artistes de Montmartre. Mes parents ont poursuivi ce passe-temps à l’académie des Beaux Arts de Toulouse, tout en perpétuant le travail de la vigne. De cet héritage artistique, j’ai acquis le goût du dessin, de la peinture, de l’architecture.

Mes séjours à l’étranger, au Maroc et en Colombie, et la fréquentation d’ateliers d’artistes peintres et des collègues professeurs d’arts plastiques ont influencé mon regard sur la peinture.

En 1965, alors que j’enseignais à l’Alliance Française de Cali en Colombie, j’ai organisé des expositions pour de jeunes artistes colombiens dont Mario Roldan. Par ailleurs, je fréquentais « el Taller » d’Herman Tejada et de sa sœur Lucia, ceux d’Alberto Gutierrez et de Yann Baptelsman … Cette immersion dans le microcosme artistique de Cali et les encouragements de mon amie, Margaritha m’ont donné l’envie de créer à mon tour. Depuis je n’ai jamais cessé de peindre, au gré de mes rêves, de mes inspirations.

Bien évidemment, pour moi une œuvre d’art est une œuvre originale, mais on ne peut pas, même dans l’art non figuratif, faire abstraction de ces influences, de ces coups de cœur pour tel ou tel artiste. Et selon les séries, je reconnais les accents de Miro, Cézanne ou Pollock, sans oublier tous les peintres que j’ai pu approcher au cours des diverses expositions auxquelles j’ai participé.

Regard sur ma peinture

Ayant conscience de la chance qui m’a été donnée de naître, de vivre et vieillir dans les conditions qui sont les miennes, je me consacre à un passe-temps qui, pour moi, est une véritable passion : LA PEINTURE. Elle n’est pas là pour transmettre des messages sur la société dans laquelle nous vivons. Elle me sert à poser un regard sur moi-même et d’accepter le monde qui nous entoure et auquel ma sensibilité réagit. Je les interprète donc pour les communiquer – à ma façon – sans choquer ceux qui regardent mes toiles : pas de corps déchiquetés, pas d’animaux éventrés, pas de cris de désespoir, … tout au moins, pas aussi évidents. Des innocents regarderont peut-être mes tableaux !

La cryptographie sert à cela : masquer une réalité journalière très pessimiste par des touches colorées qui cachent le plus possible le fond noir de l’actualité. Cela ne représente rien de lisible, ni de fleurs, ni de paysage, ni un portrait. Un code cache aussi la réalité, et pourtant pour quelques initiés la lecture se fait et laisse transparaître mon optimisme pour donner de l’espoir à ceux qui comme moi en auraient besoin.

La stéganographie consiste tout simplement à cacher un message dans l’image. Depuis très longtemps les peintres se sont amusés à ce jeu : visages composés à base de fruits et de légumes, formes et contreformes, taches de Rorschach, images d’enfants dans lesquelles il fallait retrouver le lapin, un objet ou un personnage dans un paysage. Aujourd’hui les codes secrets sont plus difficiles à décrypter mais restent toujours un jeu pour les chercheurs, curieux d’énigmes.

Mes tableaux disent tous la même chose, bien qu’aucun ne soit identique … à vous de le découvrir.